Bulletin de la 33ème session du Renouveau charismatique francophone de Belgique
Koekelberg Numéro 2 : jeudi 19 juillet 2018
L’animation était assurée par la chorale des jeunes. Les chants disaient notre foi :
le Seigneur est source de notre joie, notre force, notre roc. Ils nous préparaient à
un cri d’espérance, « Vens Seigneur », à une rencontre où l’on pouvait lui répondre
« Me voici Seigneur, je viens faire ta volonté, qu’il me soit fait selon ta parole. »
Les Photos et clips: jeudi 19 juillet
Jeudi 19 juillet Bulletin session Koekelberg 2018
Louange du matin
L’animation était assurée par la chorale des jeunes. Les chants disaient notre foi : le Seigneur est source de notre joie, notre force, notre roc.
Ils nous préparaient à un cri d’espérance, « Vens Seigneur », à une rencontre où l’on pouvait lui répondre « Me voici Seigneur, je viens faire ta volonté, qu’il me soit fait selon ta parole. »
La lecture, le début du récit de la résurrection de Lazare (Jn 11,1-5) nous rappelait que Jésus n’agit que par amour : « il aimait Marthe et sa soeur et Lazare ». C’est lui que nous sommes appelés à rencontrer en toutes circonstances et à le louer, à être joyeux même dans l’épreuve ou la maladie car il est toujours présent et agissant.
Un témoignage nous fut offert celui de Françoise, une religieuse. De puis plus de trente ans elle participait à des sessions et entendait des témoignages de rencontres extraordinaires et bouleversantes avec le Seigneur et rien de semblable ne lui était arrivé. Elle était « comme fâchée avec le Seigneur » car elle ne vivait pas de « Damas ».
Or, un jour, elle a pris conscience ue Dieu l’aimait à la folie et qu’elle pouvait lui répondre en l’aimant follement. Elle n’avait rien senti, elle avait compris, elle savait … C’était cela son Damas et elle pouvait en vivre.
Il ne restait plus à l’assemblée qu’à louer le Seigneur et à placer l’espérance en lui car, comme chacun peut le chanter , parce qu’Jésus l’ aime tel qu’il est : « Ma force et mon chant , c’est le Seigneur.
Enseignement de Denise Bergeron
Denise Bergeron est canadienne, son enseignement est fluide, efficace, volubile…D’entrée de jeu elle apostrophe l’assemblée : » J’ai une grande nouvelle à vous apprendre : le Dieu qui nous invite ici est le Dieu de la Vie, le croyez-vous ? ».Dès le « Oui » retentissant, elle demande au Seigneur d’accorder sa protection à toutes les personnes présentes dans la Basilique. » Nous nous trouvons dans un lieu privilégié à cause de la présence du Sang précieux et du tabernacle », et de remercier le Seigneur pour sa présence ici levant tout obstacle à l’écoute de Sa Parole.
Dans son enseignement, l’oratrice s’est appuyée sur le récit de la Résurrection de Lazare (Jean 11, v 24) où un envoyé de ses sœurs, Marthe et Marie, dit à Jésus « Celui que tu aimes est malade ». Cette maladie, explique Denise Bergeron, ne mène pas à la mort, elle est à la gloire de Dieu. Nous aussi avons des maladies qui nous empêchent d’être vivant, libre. Quand Jésus nous fait une promesse il la réalise toujours, c’est le Dieu de la Vie. Alors pourquoi l’homme se trouve-t-il sous l’emprise de l’angoisse ? Dans le texte de l’Evangile de Jean, Marthe dit à Jésus « si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». Elle dit toute sa douleur à Jésus. Nous avons la même attitude dans les grandes épreuves.
La Parole de Dieu rend la Vie !
Le récit de Jean nous invite à chercher la Vie. Dieu est la Source de Vie ; pour le chercher, nous sommes invités à sortir de nos tombeaux, en prenant conscience de nos maladies. Mais nous sommes tellement habitués à vivre avec nos maladies, nos angoisses, nos colères, que nous nous éloignons de Dieu et notre cœur alors se durcit. » Je changerai vos cœurs de pierre en cœurs de chair » dit le Seigneur » son désir fondamental est que notre cœur devienne chair. Il faut écouter ses Paroles comme si c’était la première ou la dernière fois que nous les entendions, y être attentif, si c’était le cas, quelle attitude prendrions-nous?
Lorsque nous sommes sous le poids de notre [pardon??], le désir du Seigneur est de nous mettre debout afin d’être des témoins de sa Résurrection. Il n’y a de place que pour l’Amour du Ressuscité.
Accepter et lâcher prise.
« Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que maintenant encore, Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas. » Jésus lui répond : »Moi je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. Crois-tu cela Marthe ? Jésus explique à Marthe sa souffrance. Il a pour elle un regard plein de compassion. La foi de cette femme n’est pas passive, elle se met en action lorsqu’elle passe par l’épreuve. Nous avons également cette attitude lorsque dans l’épreuve nous lâchons prise parce que nous sentons que nous n’avons plus rien à perdre. Nous acceptons de lâcher prise.
Jésus demanda d’enlever la pierre du tombeau.
Jésus appelle à une autre foi : une foi qui ne doute pas de la puissance de Dieu. Le Dieu de la Vie qui réalise ce qu’il promet. Comment le Seigneur peut-il ouvrir mon tombeau ?
Pour illustrer son propos, Denise livre un témoignage personnel d’une épreuve qui a fait partie de sa vie familiale. Après avoir donné la vie à 8 enfants, sa maman meurt alors que la petite Denise n’a qu’un an et demi. Le papa devenu veuf se remarie deux ans plus tard avec une personne maniaco-dépressive qui n’accepte pas de se faire soigner. La vie devient un enfer et Denise s’enferme avec un sentiment de haine, n’ayant d’autre désir que celui de quitter la maison à ses 16 ans. Elle part heureuse et libre, mais déjà elle ne croit plus au bonheur, ni à l’Amour, ni à la famille. « Je ne voulais plus vivre les souffrances passées. J’avais un travail, un appartement mais je n’étais pas heureuse car je me sentais habitée par un esprit de mort. »
Dans ce contexte, elle est amenée à se rendre à une séance organisée par un groupe de prière, » la soirée la plus longue de ma vie »…. la jeune femme est attentive et observe. Elle y retourne la semaine suivante. Elle comprend petit à petit que l’amour est possible, en son cœur s’entrouvre une petite porte, c’est une grâce. Dans ces circonstances elle perd son travail, et en même temps se sent saisie par l’amour du Christ. » Le Seigneur a ouvert mon cœur tranquillement et j’ai accepté de faire un pèlerinage intérieur, le plus long de ma vie. J’ai accepté de prendre le chemin de mon cœur. »
En quoi veux-tu être guérie ? « Je n’ai gardé aucun souvenir de la période de ma vie entre un an et 18 ans ; je ne voulais pas en avoir. Puis j’ai entendu cette parole : « N’aurais-tu pas besoin de te réconcilier avec Dieu ? » Alors que j’étais tombée dans une profonde angoisse, avec une rancoeur contre Dieu à cause du décès de ma mère, j’ai accepté cette Parole venue de Dieu, je me sentais comprise et aimée de Lui. Dès ce moment, le goût de la mort et de l’angoisse ont disparu. Ce fut un cheminement qui dura plusieurs années. »
Si tu crois tu verras la gloire de Dieu.
Les yeux fixés sur le Ressuscité. Les blessures que nous ne voulons plus voir, nous les oublions, c’est alors la mort qui s’insinue en nous. Nous avons besoin de vider notre cœur, de nommer ce qui nous fait mal pour que le Dieu de la Vie vienne desceller notre tombeau. Petit à petit, le Seigneur vient nous reconstruire dans l’amour et la confiance. Si nous le voulons, nous pouvons choisir la vie, la source profonde en nous a besoin de jaillir.
Est-ce que je veux que Jésus m’aime assez pour me sortir de l’angoisse ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu, proclame encore l’oratrice. Crois-tu que Dieu peut te délivrer de tes souffrances ? Jésus ne s’est jamais coupé de la source, la Source de Vie, il a toujours les yeux fixés sur son Père, sa force. Uni au cœur du Père où il trouve amour et force.
Denise exhorte à se replacer dans la grâce de la victoire de la foi. Lorsqu’on accepte d’exprimer sa souffrance à Dieu pour accueillir son regard de miséricorde, cela creuse en nous une soif de Dieu très dense parce que nous savons que la Source en nous ne demande qu’à jaillir.
Dans le récit de Jean, Jésus est venu aider les deux femmes dans leur cœur : Marthe et Marie ont gardé les yeux fixés sur le Ressuscité. De même il peut nous aider à sortir de nos enfermements tout ce qui altère notre liberté.Nous pouvons le trouver en Lui tenant la main, tourné dans un cœur à cœur avec Lui, nous acceptons de nous laisser instruire par sa Parole de Vie, la tête vers le ciel, les deux pieds sur terre. Ainsi mis en marche, nous pouvons aller vers nos frères et mettre en action ce que nous avons reçu.
Les obstacles qui nous empêchent de sortir de nos tombeaux.
La vérité nous rend libres, enchaîne Denise Bergeron, et c’est merveilleux de mettre des mots sur les obstacles de nos vies.
« Lorsque le Seigneur m’a montré que je devais me réconcilier avec Lui, il m’a rendu au centuple le bonheur que je n’avais pas eu suite au décès de ma mère. » L’obstacle n’est pas celui que nous croyons, poursuit-elle, il est souvent bien plus profond que nous le pensons. Et par ailleurs, nous ne croyons pas assez en la puissance de Dieu. Nous demandons par exemple une guérison sans chercher à comprendre. Nous oublions de regarder ce que nous avons à changer dans nos vies, chez nous, pas chez l’autre ! Dieu nous laissera toujours libres et attendra que nous ouvrions un peu la porte de notre cœur, à ce moment, nous serons capables de sortir de nos tombeaux.
Un autre obstacle relève encore Mme Bergeron, c’est notre indépendance, il ne s’agit pas d’autonomie, qui elle admet l’écoute et accepte de se laisser éclaircir. L’indépendance par contre est un obstacle à l’ouverture, elle coupe de la source.
Aujourd’hui, conclut l’oratrice, nous sommes invités à sortir, a quitter nos peurs : n’ayons pas peur de sortir en gardant les yeux fixés sur le Ressuscité, car je te dis que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.
Eucharistie présidée par Danny-Pierre Hillewaert
Lectures : Isaïe 26, 7-9.12.16-19 : « Nous n’avons enfanté que du vent »
Matthieu 11, 28-30 : « Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger ».
Il n’est pas toujours facile d’être chrétien et de mettre l’Evangile en pratique. Qui a senti cela ?, demande Danny-Pierre Hillewaert. De nombreuses mains se lèvent. Mais il n’est pas facile non plus de ne pas être chrétien, de ne pas avoir d’espérance, de ne pas connaître Dieu. Car comme chrétiens, nous sommes soutenus, Dieu marche avec nous. Je roule souvent à vélo. Un jour où je peinais dans une montée, un homme nettement plus âgé que moi m’a dépassé. J’ai fait beaucoup d’efforts pour le rattraper jusqu’au moment où il m’a avoué qu’il avait un vélo électrique ! Mon joug est facile à porter, dit Jésus. Mais c’est à deux conditions : quitter son propre fardeau et prendre le sien. Si tu veux que le Seigneur agisse, prends son vélo électrique !
Autre image : si nous portons des vêtement très sales et qu’on nous offre un bel habit bien propre, nous devons d’abord nous débarrasser de nos vieux vêtements avant de revêtir le nouveau. Nous n’allons pas enfiler le vêtement propre sur le vêtement sale ! Si nous avons vécu avec Jésus avec des fardeaux très lourds, nous devons accepter de changer. Jésus veut nous faire entrer dans la vie réelle. Que mes préoccupations deviennent celles de Jésus. Je Lui confie mes problèmes et je prends les siens. Quels sont les problèmes de Jésus ? Le jeune qui est là et qui a besoin d’aide, ma voisine isolée qui aurait besoin d’un peu de visite. Prenez le joug du Seigneur. Ne cherchez pas à résoudre seuls vos problèmes. Dans ma vie de prêtre, il y a des jours pleins et des jours vides. Les jours vides sont ceux où je suis plein d’activités de toutes sortes, les miennes. Les jours vides sont ceux où je m’arrête et où je demande au Seigneur : « Quel est ton problème ?, Quel est le joug que je dois porter ? » Le Seigneur doit nous guider. Lorsque je dépose mon fardeau et que je prends le sien, je dois lui demander ; « Que veux-tu que je fasse pour toi aujourd’hui ? »
Le texte d’Isaïe était aussi très beau. Il exprime un acte de confiance dans le Seigneur. Mais il nous met en garde : la femme accouche dans la douleur mais n’enfante que du vent ! C’est ce qui arrive lorsque nous n’écoutons pas la voix du Seigneur. Quand nous œuvrons, faisons en sorte que ce soit l’œuvre du Seigneur et non la nôtre. Nous devons laisser le Seigneur agir en nous. Alors nous ressuscité
Tu es l’Esprit, don de Dieu
Tu es l’amour, Dieu unique, trois fois saint
Une heure de miséricorde avec Denise Bergeron
C’est un temps d’adoration, de confession, d’intercession et d’écoute-prière. Le Saint-Sacrement est amené de la chapelle d’adoration ouverte 24 heures sur 24 au milieu de l’autel principal. Denise Bergeron nous invite à une profonde intimité avec Jésus dans le silence de l’adoration en rencontrant son regard. Quelques paroles de connaissance, annonçant des guérisons sont prononcées.Pendant ce temps là, la chorale des jeunes adultes anime la messe dans un prison de Bruxelles.
A la fin, tous sont invités à monter autour de l’autel et à entourer le Saint-Sacrement au milieu des chants de louange.
Veillée animée par Jean De Cock
C’est en psalmodiant un chant appris des prisonniers d’une prison au Chili que Jan introduit son enseignement, une ode à la liberté, au pardon, à la réconciliation entre fauteurs et victimes. « Les barreaux n’ont pas empêché l’Esprit saint d’y entrer pour me sortir du tombeau. Je suis arrivé au Chili en 1987 pour travailler à temps plein avec les détenus. Je croyais donner un coup de main aux prisonniers, mais ce sont eux, mes amis, qui me donnaient du courage. Je voulais partager leurs repas, dormir comme eux à même le sol, partager la famille et les rats… »
« Cette idée folle » n’en n’est qu’une parmi les quelque 200 « immersions » dans les prisons que Jan a visitées de par le monde, un véritable tour des prisons depuis 32 ans qui lui a fait toucher le pire comme le meilleur de l’homme.
(…) « J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli, j’étais nu, et vous m’avez habillé, j’étais malade, et vous m’avez visité, j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi! » (Matth. Ch 25)
Quand t’avons-nous vu nu, malade, emprisonné ? Pour Jan, il y a des évidences. Chaque fois que l’on donne à manger à quelqu’un, c’est le Christ qui est nourri, chaque fois que tu visiteras un prisonnier, c’est encore Lui que tu visites. En s’identifiant à cet autre, le malade, le réfugié, le prisonnier, c’est au Christ que l’on s’identifie.
A Anvers Jan partage ses journées entre travail à l’hôpital dans un service de soins palliatifs de 500 lits et visites à la prison de la ville qui contient 600 prisonniers, ce qui donne au travailleur social l’occasion de rencontrer 1100 fois le Christ!
Les visites aux détenus brisent le préjugé de la charité qui consisterait à faire le bien, c’est plus que cela. « Le Christ avait bien raison, continue Jan, la vie avec les détenus m’a rendu plus heureux : on apprend tellement de leur simplicité, de leur patience, de leur créativité ! »
Il interroge alors le public et lui demande si « les grèves des gardiens de prison ces dernières semaines concernant les 11 ;000 prisonniers en Belgique ont empêché quelqu’un de dormir ?… »
« Je vais vous emmener encore pour quelques minutes dans les coulisses. Je vous présente mon essai intitulé Des prisons comme hôtels», un recueil de rencontres avec les prisonniers où chaque expérience est une rencontre avec le Christ.
Les expériences de séjours en différentes prisons d’Afrique, Amérique latine, Asie, défilent à l’écran sous les yeux d’un public médusé. Les premières témoignent de l’avilissement et de la déshumanisation de ces lieux de détention. Comme cette prison du Rwanda construite pour accueillir 2 ;000 personnes et où sont enfermés 7000 détenus. Ou cette autre Prison à Kampala où sont enfermés 300 enfants de 3-4 ans à 18 ans. Quel est leur crime ? si ce n’est de traîner dans les rues. « Dans cette prison, se souvient Jan, souvent il n’y avait rien à manger si ce n’est, parfois, de la nourriture préparée dans des seaux hygiéniques. Beaucoup de ces enfants étaient des enfants-soldats qui portaient des cicatrices sur le bras comme des trophées (pour chaque crime commis, une entaille au couteau). Dans les prisons d’Afrique c’est la famille qui apporte à manger. Les gardiens non payés se servent de la solidarité familiale pour manger la nourriture destinée aux détenus… »
A côté d’exemples avilissants de beaux témoignages de solidarité montrent que « l’homme ne vit pas seulement de pain » .
Dans ce lieu de 72 détenus, un homme avait reçu de sa femme 12 bananes qu’il a partagées avec ses 71 codétenus.
Dans cette prison au Brésil, il n’y a plus de gardiens, c’est le prisonnier qui ouvre la porte au visiteur, la méthode utilisée est la conversion du cœur, le travail, la pédagogie … et il n’y a aucune évasion !
Desmond Tutu disait « Il n’y a pas de monstres mais des personnes qui ont fait des choses monstrueuses. Chaque personne mérite le pardon. Chaque personne est capable de pardonner». Des témoignages de réconciliation viennent étayer l’intuition de l’archevêque.
« Diego, un détenu, avait tué un chauffeur, raconte Jan, c’est pourtant la femme de sa victime qui venait lui rendre visite, jusqu’au jour où la veuve tomba gravement malade, elle devait subir une greffe de rein. C’est finalement lui, Diego, diagnostiqué compatible, qui a pu donner un de ses reins à l’épouse de sa victime ! »
Des personnes généreuses, capables de pardonner, Jan en a rencontré beaucoup, des familles de victime qui prennent soin des criminels aussi.
Pour terminer ce tour des prisons où le meilleur côtoie le pire, Jan évoque encore l’affaire du fils d’Albert Heijn. En 1987 le fils du célèbre industriel est kidnappé. Pendant de longs mois, l’auteur fait croire à sa femme que son mari est toujours vivant pour faire monter le chantage. Mais lorsqu’on découvre le corps de la victime, on comprend qu’il a été assassiné dès son enlèvement. Pendant des années, cette dame fut atteinte de douleurs, cauchemars, migraines, en proie à la haine et au désir de vengeance… jusqu’au jour où elle parvient à écrire une lettre et à l’envoyer au criminel. Elle a pu lui pardonner au point de déclarer qu’elle s’était fait à elle-même le plus beau cadeau : migraines, cauchemars, douleurs ont immédiatement disparu…
« Le tombeau n’est pas la prison, conclut Jan, c’est le cœur du chrétien qui refuse de s’ouvrir à l’autre. Pourtant il en détient la clé : la miséricorde, sœur de l’Amour ! »————————————————————————————————————————–