L’heure est venue d’annoncer une nouvelle fois la Résurrection du Christ ». Ainsi s’exprimait récemment à Rome le cardinal Fisichella, à propos de la nouvelle exigence d’évangélisation.
Evangéliser, annoncer la bonne nouvelle. Mais le Christ ressuscité est-il pour nous une bonne nouvelle ? – Telle est sans doute la première question à nous poser à nous-mêmes, pour tenter ensuite de nous formuler à nous-mêmes une réponse. Où ai-je fait l’expérience, dans ma vie, de Jésus Sauveur ? Joie de m’être découvert aimé – gratuitement, sans aucun mérite de ma part ? » « D’un amour éternel je t’ai aimé »; joie d’avoir été pardonné, délivré d’inquiétudes ou de culpabilités, ou de toute autre prison ; joie d’une « guérison »physique ou spirituelle ?
Osons-nous témoigner, dans notre groupe de prière, des « visites » du Seigneur, ou laissons-nous ce soin aux « spécialistes » ? Et au dehors, osons-nous partager notre expérience ? Certes, il nous arrivera de rencontrer indifférence ou scepticisme poli : » Tant mieux si ça lui fait du bien, mais moi j’ai d’autres chemins pour essayer de trouver « mon équilibre ». Plusieurs fois, lorsqu’il m’est arrivé de témoigner auprès de collègues professeurs de ma joie dans le Renouveau, j’ai cru me heurter à de telles interprétations… Mais peu importe : à travers sa Parole et notre parole, le Seigneur agit… à son heure, qui n’est pas nécessairement la nôtre.
Partager notre expérience, mais avec qui ? La manière des Cellules paroissiales d’évangélisation peut nous inspirer : avant d’inviter quelqu’un à rejoindre ces cellules, il est recommandé à chacun de prier, pour que le Seigneur nous indique, dans nos relations et connaissances, à qui il convient de parler. Plus largement, lorsque j’entame ma journée et que je prévois telle rencontre, il est bon de demander au Seigneur de m’inspirer, au moment opportun, la parole qui convient…
Et ne croyons surtout pas que l’évangélisation soit réservée aux prêtres et autres « professionnels ». Ce serait plutôt le contraire ! Le fondateur du chemin néo-catéchumal a signalé, après l’échec de l’évangélisation par des prêtres, l’étonnant et merveilleux succès de laïcs, de familles auprès d’autres familles. …
Je signale, pour terminer, qu’il existe en Belgique francophone deux écoles d’évangélisation : l’école Jean-Paul II et l’école saint André ( cf. renseignements et programmes sur le site du Renouveau). Une dernière remarque : à consulter ce site, vous serez étonnés par la multitude de propositions de soirées, sessions, retraites etc. dites de « guérison ». Très bien ! Nous devons nous réjouir de cette abondance de « l’offre », mais ne serait-ce pas aussi un puissant -et efficace- témoignage que d’essayer d’accorder nos dates en fonction des propositions d’autres personnes ou groupes – voire en y participant ou en nous effaçant… pour une plus grande communion?
Que le Seigneur nous inspire !
Paul Favraux sj