Session Koekelberg 2018 – résumé vendredi
Session Koekelberg 2018 – résumé vendredi

Session Koekelberg 2018 – résumé vendredi

Bulletin de la 33ème session du Renouveau charismatique francophone de Belgique
Koekelberg   Numéro 3 : vendredi 20 juillet 2018

Animée par les jeunes, la louange de ce matin était bien faite, si besoin en était,
pour donner un second souffle. Elle commença par le chant Dieu va faire encore.
Alors qu’il nous arrive de nous relâcher ou de nous affadir, les Paroles retentirent,
« Dieu est fidèle…, Dieu va te parler, … te guérir.

Les Photos et clips:   vendredi 20 juillet

Vendredi 20 juillet Bulletin session Koekelberg 2018

Louange du matin

Animée par les jeunes, la louange de ce matin était bien faite, si besoin en était, pour donner un second souffle. Elle commença par le chant Dieu va faire encore. Alors qu’il nous arrive de nous relâcher ou de nous affadir, les Paroles retentirent, « Dieu est fidèle…, Dieu va te parler, … te guérir.

L’animateur n’eut plus qu’à s’exclamer : « Nous sommes dans la joie » et la louange retentit et les « merci » fusèrent

La lecture de la fin du récit de a résurrection de Lazare (Jn 11,32-44) vint fort à propos. Elle commence par une Parole de reproche .de Marie, sa sœur : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ».Il nous arrive aussi d’avoir de telles pensées et cela est souvent à la souce de notre tiédeur. Or le texte, parlant de Jésus, le rappelle : « Voyez comme il l’aimait ! » et et il a pu dire « Déliez-le et laissz-le aller ».

Nous avons ensuite écouté le témoignage de Dominique . sa maman venait de mourir. Deux de ses collègues de travail l’écoutèrent fraternellement. L’un était un catholique traditionnel l’autre un charismatique. Elle même n’avait pas encore goûté au Renouveau. Philippe qui y participait reçu une Parole pour elle : « Le Seigneur veut te donner beaucoup d’amour mais tu dois te retirer ».Elle en conclut qu’elle devait faire une retraite. Après quelques jours elle reçut en son cœur une Parole de l’Evangile de Jean « Toi en moi et moi en Toi » Elle vécut intensément cette intimité avec le Christ Jésus, elle en fut bouleversée et cela changea sa vie. Elle quitta sa profession pour se consacrer au Seigneur..

Elle tint à remercier les collègues , les « anges » qui l’avaient écoutée et elle invite chacun, dans son milieu de vie à témoigner de l’Evangile comme ses collègues l’avaient fait.

Enseignement de Danny-Pierre Hillewaert

Imaginez une tombe dans un cimetière. Les gens sont en deuil, ils pleurent. Et on demande d’ouvrir le tombeau. On se croirait dans un film d’horreur ! Mais voilà que Jésus dit à Lazare : « Sors ! ». Et aussitôt, le mort (sic) se lève, tout emberlificoté. Lazare aura eu envie de dire à Jésus : « laisse-moi tranquille ! J’étais si bien dans mon tombeau ! Pourquoi viens-tu me dire que je dois me convertir ? »

Danny-Pierre ouvre alors sa bible et commente la lettre de saint Paul aux Ephésiens : « Eveille-toi qui dors et le Christ t’illuminera » (Eph. 5,14).

Mais pour nous relever, nous devons avoir entre nous beaucoup d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres avec amour. C’est facile quand les autres sont comme nous pensons qu’ils doivent être. Mais si ce n’est pas le cas, le Christ ne nous demande pas de les changer, mais de les supporter, de les aimer avec patience, humilité et tendresse. Il est très important que nous gardions l’unité entre nous car quand il n’y a pas d’unité, Dieu ne parle pas et on n’arrive pas à prendre des décisions. En politique, on fonctionne à la majorité. Mais cela ne doit pas être comme cela entre nous. Si une majorité de blancs décidait de tuer tous les noirs, serait-ce juste ? Majorité contre opposition, ce n’est pas dans l’esprit du Seigneur.

« Mais, vivant selon la vérité et dans la charité, nous grandirons de toutes manières vers Celui qui est la Tête, le Christ » (4,15).

« Je vous dis donc et vous adjure dans le Seigneur de ne plus vous conduire comme le font les païens, avec leur vain jugement et leurs pensées enténébrées: ils sont devenus étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qu’a entraînée chez eux l’endurcissement du cœur, et, leur sens moral une fois émoussé, ils se sont livrés à la débauche au point de perpétrer avec frénésie toute sorte d’impureté. » (4,17-19)

Comme disciples du Christ, nous sommes appelés à une nouvelle vie. Aujourd’hui et non pas demain !

«il vous faut abandonner votre premier genre de vie et dépouiller le vieil homme, qui va se corrompant au fil des convoitises décevantes, pour vous renouveler par une transformation spirituelle de votre jugement et revêtir l’Homme nouveau, qui a été créé selon Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité. (4,22-24) »

Etes vous humbles ? Certains penseront que si l’on prétend être humble, c’est qu’on ne l’est pas. Pourtant Jésus, Marie, Ste-Thérèse et bien d’autres se sont reconnus humbles. L’humilité n’est donc pas inaccessible. Si on le croit, c’est une tromperie, cela ne vient pas de l’Esprit-Saint ! Nous devons pouvoir dire que le Seigneur nous a délivrés de notre orgueil, qu’il nous a délivré de nos péchés et nous a rendus saints. Ne croyons pas que c’est impossible. Le Christ peut nous faire changer de vie. Ne vivez pas comme si vous étiez encore morts !.

Emportez-vous, mais ne commettez pas le péché: que le soleil ne se couche pas sur votre colère; il ne faut pas donner prise au diable. Que celui qui volait ne vole plus; qu’il prenne plutôt la peine de travailler de ses mains, au point de pouvoir faire le bien en secourant les nécessiteux. (4, 26-28)

C’est beau : j’étais un voleur et le Seigneur m’a rendu généreux, comme dans le récit de Zachée. (Luc 19,1-9). « Aujourd’hui le salut est venu dans cette maison. »  C’est ce qui nous arrive quand nous accueillons Jésus.

«De votre bouche ne doit sortir aucun mauvais propos (4,29) » Comme disait saint Jacques, certains ont une langue catastrophique, des langues de vipère. Ne laissons pas l’accusateur parler par notre bouche. Quand le Christ voyait le péché se faire, il pleurait et puis il aidait le pécheur à sortir de son péché.

« Oui, cherchez à imiter Dieu, comme des enfants bien-aimés (5,1) »

Il s’agit d’une phrase clé. Regardez le Christ qui a dit « qui me voit, voit le Père ». Il faut aussi que lorsque les gens nous regardent, ils puissent voir quelque chose de Dieu. Ce matin, Dominique nous a touchés dans son témoignage : elle était ouverte. On a souvent envie de parler de Dieu, mais parfois on tombe sur des gens allergiques et on ne sait plus quoi dire. Il y a un truc : montrer qu’on les aime. Il finiront pas se demander pourquoi. Nous pourrons alors leur répondre : « ne vois-tu pas que cet amour vient de Dieu ? ». Devenez les imitateurs de Dieu, le visage de Dieu pour ceux qui ne le connaissent pas. Soyez la présence de Dieu au cœur du monde.

Quant à l’impureté sous toutes ses formes, ou encore à la cupidité, que leurs noms ne soient même pas prononcés parmi vous: c’est ce qui sied à des saints. De même pour les grossièretés, les inepties, les facéties: tout cela ne convient guère; faites entendre plutôt des actions de grâces.

Car, sachez-le bien, ni le fornicateur, ni le débauché, ni le cupide – qui est un idolâtre – n’ont droit à l’héritage dans le Royaume du Christ et de Dieu. Que nul ne vous abuse par de vaines raisons: ce sont bien de tels désordres qui attirent la colère de Dieu sur ceux qui lui résistent. N’ayez donc rien de commun avec eux. Jadis vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur; conduisez-vous en enfants de lumière. (5, 3-8)

Dans une école, j’ai surpris des jeunes de 13-14 ans à fumer de cigarettes. A 17 c’était des joints et à 22 ans, on les retrouvaient dans le caniveau. Comment rester indemne quand on les aime ? A Ath, à 3 heures du matin, je voyais des jeunes de 13-15 ans complètement ivres. Comment ne pas être en colère quand on voit se détruire ceux qu’on aime ? La différence entre Dieu et nous est que nous sommes en colère contre les pécheurs, alors que Dieu est en colère contre le péché. La miséricorde ne veut pas dire que le péché n’existe pas . Ne dites pas cela à ceux qui souffrent et qui en sont les victimes. La colère de Dieu va de pair avec sa justice.

Si un gamin vient avouer en confession qu’il a volé une bille et qu’il l’a encore dans sa poche, je lui dirai qu’il doit aller la rendre car le péché demande réparation. Et si je vois qu’il le fait et que les deux enfants redeviennent amis, je vois que Dieu a fait son œuvre. Et s’il n’a plus la bille qu’il a volé ? Alors je sortirai une bille de ma poche en lui disant que je rachèterai moi-même son péché et que je paierai sa dette…

Imaginons un père pauvre, dont le fils mineur a bu et emprunté sa voiture avec laquelle il fait un accident, se blessant gravement et démolissant la façade d’une maison. Le fils a fait mal à trois personnes : à lui-même, à son père qui n’a plus de voiture et au propriétaire qui n’a plus de maison. Mais il aussi causé du tort à Dieu qui les aime et qui souffre avec eux. « Ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à moi que vous l’avez fait. ».Et voilà que le père va trouver le propriétaire de la maison en lui disant : « je vous demande de considérer que c’est moi qui ai fauté » et il travaille nuit et jour pour remettre la maison en état. La justice de Dieu demande réparation et non punition.

Mais si la réparation est impossible ? Alors, Dieu intervient. Lorsqu’une femme a été violée, il n’y a pas, humainement, de réparation possible. Il en va de même pour un avortement. Alors, Dieu prend le péché sur Lui. Jésus s’est fait péché. Il a pris sur lui le devoir de réparer les péchés. De l’enfant qui a été avorté, le Seigneur fait un ange et il fait comprendre à la maman qu’il est vivant et qu’il prie pour elle, qu’elle peut lui donner un nom. Le Seigneur a réparé son péché ; il peut la guérir.

Lorsque nous sommes dans nos tombeaux, il y deux sortes de bandelettes qui nous retiennent.

  1. Nos péchés. Jésus nous appelle à la conversion. Celui qui prétend ne pas pécher est un menteur, comme l’affirme saint Jean. Même Jésus est venu se faire baptiser par Jean-Baptiste. Il n’avait pas besoin de conversion, mais il a pris nos péchés sur lui. La conversion va de pair avec la miséricorde. L’un ne va pas sans l’autre. A tous les pécheurs, Jésus dit « sors de ton tombeau, reçois ma miséricorde. »

  2. Ce qui nous a fait souffrir et nous a emprisonnés Jésus nous demande : « peux-tu considérer que c’est moi le pécheur ? » Car si ton bourreau ne peut pas réparer, accepte qu’en son nom je le fasses, que je puisse te guérir. Jésus peut transformer ta douleur en bénédiction et ton malheur en guérison.

Le jour où le bourreau et celui qui été blessé seront guéris et se réconcilieront dans l’amour, le Royaume de Dieu sera arrivé à son achèvement.

Est-ce que tout le monde sera sauvé ? NON ! Car Jésus ne pourra pas nous sauver si nous ne l’accueillons pas. Si nous refusons son appel. Il pleure tant qu’on ne se convertit pas, il pleure son enfant en prison, mais tant qu’on ne l’accueille pas, il ne peut pas agir.

Eucharistie présidée par Mgr De Kesel – Vendredi  20 juillet 2018

Lectures :

Is 38, 1-6 ; 21,7-8. “J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes »

Mt 12, 1-8. « Le Fils de l’homme est maitre du sabbat »

Accueilli dans la joie par Père. Marc, le cardinal Josef De Kesel a célébré une eucharistie haute en couleur, joyeuse et ponctuée de louanges. Entouré d’une dizaine de prêtres, de son évêque auxiliaire pour Bruxelles, Mgr Kockerols et de deux diacres, c’est un cardinal heureux qui s’est adressé  à l’assemblée : «  je suis heureux d’être avec vous ! Nous cherchons la Vie et le Seigneur nous la donne par sa Parole. Que le Seigneur ouvre et prépare notre cœur à célébrer dignement l’eucharistie, implorons sa miséricorde ! »

C’est l’Evangile du jour (Mat. 12,1-8) qui a servi de trame à l’homélie du cardinal. « Selon les évangiles, au début de sa mission, Jésus eut relativement beaucoup de succès. Les textes disent que les foules le suivent et aiment l’écouter car Jésus touche le cœur et il parle avec autorité. Mais petit à petit des gens s’opposent à Lui : et pas n’importe qui ! Des scribes ou de fervents religieux le critiquent.

Jésus met en évidence l’amour et la miséricorde de Dieu mettant au second plan l’exigence de la Loi. Cette attitude fait naître une polémique entre les disciples et les scribes. Ces derniers les critiquent à cause de leurs gestes peu conformes à la Loi, comme cela apparaît en effet dans l’Evangile du jour où les disciples arrachent les épis et les mangent. Jésus les laisse faire sans rien dire. Il se réfère au roi David qui, avec ses compagnons entra dans la maison de Dieu et mangea avec eux les pains de l’offrande réservés au rite. 

Autre chose est reproché à Jésus, ce sont les guérisons qu’il accomplit les jours de Sabbat. Pourquoi n’est-il pas permis le jour du Sabbat de faire le bien plutôt que le mal? Jésus argumente en citant Osée : c’est la miséricorde que je veux non les sacrifices.  En effet, ce n’est pas la conformité formelle qui détermine notre relation à Dieu, explique le cardinal, mais uniquement son amour gratuit.

C’est ce qui est arrivé à Saint Paul : il a émis des critiques avant sa conversion et après sa conversion il fut critiqué à son tour. Sa légitimité fut mise en question car elle s’était distancée par rapport à la Loi. Or saint Paul a été choisi comme apôtre non pas à cause de ses mérites mais par l’amour gratuit du Christ qui le bouleversa.

Il sait alors pour la première fois qui est Dieu, il découvre son amour et sa miséricorde. La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions pécheurs.

Les disciples ne doivent-ils pas vivre selon la Loi de Dieu ? Si, mais sans considérer leurs traditions comme étant la Loi de Dieu. Le cœur ne doit jamais être loin. Il ne s’agit pas d’une conformité formelle à la Loi, il faut Lui ajouter la dimension du cœur.

Comment donc répondre à sa Loi? à sa volonté ? Il s’agit d’établir un discernement dans la foi et la prière. Et cela est toujours l’œuvre de l’Esprit-Saint, c’est Lui qui nous montre l’appel de Dieu.  » La lettre tue, mais l’Esprit vivifie » dit saint Paul.

Le pape François insiste aussi sur l’importance d’invoquer l’Esprit-Saint pour qu’il nous indique la volonté de Dieu, afin que nous discernions ce qu’il attend de nous pour son Église. Il n’y a donc pas de discernement valable sans la prière et l’Esprit saint, c’est Lui qui donne la Vie.

Le concile Vatican II nous a demandé de ne jamais oublier l’œuvre de l’Esprit-Saint, c’est le mérite du Renouveau de mettre en pratique cette grâce de Pentecôte. Le Renouveau n’est ni un mouvement, ni une institution, mais une grâce souveraine de l’Esprit qui est à l’œuvre dans le monde.

La Vie et le Salut apportés par le Christ ne peuvent avoir de fruit si l’Esprit de Dieu n’est pas à l’œuvre. À chaque fois, l’Esprit est à l’œuvre, rendons grâce pour son œuvre de Salut dans le monde qu’il a créé et l’Eglise qu’il a appelée. L’Esprit de Vie nous aide à sortir, à discerner la Parole de Dieu pour comprendre la Vie, les commandements de Dieu et ce qu’il attend de nous pour son Eglise, non la lettre qui tue, mais l’Esprit qui vivifie. »

Heure de miséricorde et temps d’adoration avec les jeunes de « Notre-Dame, Mère de lumière »

En l’absence d’Alberto Malouf, parti avec les jeunes adultes évangéliser place Flagey, l’animation du temps d’adoration était confiée à de jeunes membres de son association Notre-Dame, mère de la Lumière1.

Le Très Saint Sacrement, amené par un diacre revêtu de la chape et usant du voile huméral, fut donc exposé, dans le silence, à l’adoration des fidèles. L’assemblée fut invitée à accueillir « Jésus, le repos des âmes fatiguées ».

Après quelques instants de silence, le grand ostensoir s’y prêtant à merveille, chacun fut invité à se rappeler le rapprochement fait par Jean entre un passage du livre des Nombres2 et l’élévation du Christ en croix :

« Comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme afin que tout homme qui croit ait par lui la vie éternelle » (Jn 3,14)

Il ne s’agissait pas tant de contempler le Seigneur dans l’Eucharistie mais, dans la certitude de cette présence réelle, de se laisser contempler par Lui, avec nos craintes et nos pauvretés, de faire ce que le cantique propose : « N’aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ car il t’aime ».

La conscience de ce regard d’amour était propice à la naissance en nous d’une soif et d’une faim de l’essentiel, de Jésus lui-même car, aujourd’hui comme hier, l’œuvre de Dieu peut s’accomplir puisque nous n’avons pas « moins que les Apôtres ».  Nous avons Jésus, vraie nourriture dans l’Eucharistie et nous avons reçu pleinement l’Esprit Saint. L’assemblée fut invitée à se lever « comme des ressuscités » et à chanter :

« Toi qui règnes dans les cieux,

Fais nous voir Seigneur ta gloire,

Nous chanterons tes louanges,

Sur toute la terre. »

C’est alors que le temps d’adoration se mua ou se prolongea en un temps de prière de guérison. Toutes nos misères physiques plus ou moins grandes furent l’occasion de prières et d’actes de confiance en Jésus agissant en commençant par les maux de genoux qui empêchent certains de s’agenouiller pour adorer jusqu’à la guérison des cœurs troublés par des colères, de la violence, des rancunes, de la dépression.

A chaque étape, à la demande de l’animatrice des mains, se levèrent, d’abord hésitantes et peu nombreuses, pour devenir des dizaines pour manifester les bienfaits ressentis. Une vague de joie souleva l’assemblée, les chants firent vibrer les voûtes, on vit même des personnes danser, fraternellement enlacées, sur le podium auprès de l’ostensoir.

La conclusion revint au Père Marc, qui, dans un silence recueilli, remercia le Seigneur de qu’il est, de ce qu’il fit, de ce qu’il venait de faire.

Veillée de prière pour l’amour de la Parole avec Denise Bergeron.

La soirée commence par le témoignage de Caroline qui accompagne Denise Bergeron à la session. Une Parole de l’Évangile de Jean (11, 42) habite son cœur depuis toujours: «Père, je te rends grâces de m’avoir écouté. Je savais que tu m’écoutes toujours ».Un jour, un de ses amis fut gravement accidenté avec une fracture du crâne. Il était dans le coma. Toute la communauté était en prière. Mais au même moment, une associée de la communauté nous a demandé de prier pour son neveu qui avait besoin d’une greffe sans qu’on trouve de donneur. Cette Parole m’est revenue. La famille m’a demandé de prendre la décision de débrancher ou non mon ami, mais je ne voulais pas choisir. Il avait 19 ans mais il est décédé cette nuit-là. Au même moment, notre associé nous a annoncé que son neveu venait de recevoir sa greffe. Ce n’est que six mois plus tard qu’on a découvert qu’elle venait de mon bien qu’en principe, le nom du donneur n’est jamais révélé. J’ai pleuré et je me suis souvenu de cette Parole en me demandant quelle étais la meilleure prière, celle pour mon ami ou celle pour le neveu de notre associé. Car Dieu ne veut pas la mort. C’est le mystère de la souffrance. « Père je te rends grâce », cette Parole prenait un sens. J’ai pu parler avec celui qui avait reçu la greffe. Ce fut une belle rencontre.

Denise Bergeron nous montre la Bible déposée devant l’autel : c’est le cadeau que le Seigneur veut nous faire . C’est une lumière sur notre route ; elle nous guérit quand on l’accueille. Nous sommes passés par le tombeau situé derrière l’autel et dans ce tombeau il y avait beaucoup de bandelettes sur lesquelles chacun a pu exprimer les obstacles qui les empêchent d’en sortir. C’est une démarche à première vue insignifiante, mais lorsqu’on engage notre foi, chaque geste a son importance.

Lorsque j’ai reçu l’effusion de l’Esprit à 18 ans, le premier cadeau que j’ai reçu c’est le goût de la Parole. On m’a dit : « quand tu liras la Bible tu ne seras plus jamais pareille ». Le premier soir j’ai donc lu la Parole en rentrant à la maison et j’ai ressenti en moi ce qu’en disait Jean Lafrance, à savoir que la Bible est une lettre d’amour de Dieu. Je savourais chaque mot. Ce soir-là je devais étudier des examens pour le lendemain. Cela m’a pris 10 minutes puis j’ai lu la Parole pendant une bonne partie de la nuit. Heureusement, les examens se sont bien passés. Je ne donnerais bien sûr pas ce conseil aujourd’hui aux étudiants…

Aujourd’hui, la Parole est mon guide. Parfois elle est très douce, c’est une Parole de consolation qui nous fait du bien mais, parfois, elle me pousse à me convertir à me décider pour Dieu, elle m’amène à regarder quel est l’obstacle qui m’empêche de me rapprocher de Dieu. Je suis maintenant amené à partager la Parole avec mes frères et sœurs à travers le monde car la Parole est une grande joie moi. J’en expérimente la puissance.

Souvent, des personnes demandent une parole lors d’une écoute téléphonique. Mais il arrive qu’ils nous demandent : « ne pourrais-tu pas nous en donner une autre ? Mais la Parole ce n’est pas nous qui la choisissons ; elle nous est donnée !

Dans le récit de la résurrection de Lazare, Jésus lève les yeux vers le ciel et commence par remercier son Père « je te rends grâce de m’avoir écouté ». Cela me fais penser à la prière d’un enfant qui disait merci avant même d’avoir reçu ce qu’il demandait. Comment Dieu pourrait-il refuser de nous est exaucer dans ces conditions ? La Parole fait ce qu’elle dit : la louange de Jésus était telle que le Père ne pouvait pas refuser. Jésus voulait que Lazare ressuscite, non pas uniquement pour que son ami retrouve la vie, mais pour que les gens croient « que c’est Toi (le Père) qui m’a envoyé. ».

Lorsque Jésus s’écria : « Lazare viens dehors », il le dit d’une voix forte, car la Parole de Dieu est une Parole d’autorité qui prend sa source dans sa puissance d’amour. Lazare est sorti. Il a écouté Jésus et la Parole de Jésus a été plus forte que la mort.

Qu’est-ce qui nous empêche aujourd’hui d’aller à Jésus ? Ici nous avons beaucoup de moyens pour identifier ces obstacles : des groupes d’écoute, des prêtres, le sacrement de l’Eucharistie, l’adoration … Jésus nous tend la main et nous demande « veux-tu venir à moi avec tes richesses et tes pauvretés , ». Il nous pose cette question parce que il a besoin de nous quels que soient notre situation ou notre âge. Il veut que nous soyons déliés de nos bandelettes. La Parole va nous permettre de vivre et d’être libérés.

Les paroles humaines de réconfort ou de tendresses nous font du bien mais il y a aussi des paroles qui nous détruisent et nous renferment sur nous-mêmes. Nous devons faire attention à ces paroles car les paroles de malédiction nous détruisent ; elles font ce qu’elles disent.

Pourquoi dès lors doutons nous des Paroles de Dieu ? Les Paroles de Dieu sont des lettres d’amour ! Il y a un moyen simple pour que les Paroles soient gravées dans nos cœurs. : entourons 1’un ou l’autre passage et affichons le sur notre réfrigérateur. Si quelqu’un vient chez nous et la lit, tant mieux. Mais il faut une Parole à la fois, c’est un moyen simple qui nous fait prendre conscience de sa richesse.

De nombreuses personnes portent avec eux la Parole de Dieu, certaines l’ont même sur leur téléphone portable. Un jour j’ai fait une expérience. J’avais oublié mon portable et je suis retournée à la maison pour le chercher car je ne pouvais pas m’en passer. Mais une autre fois, c’est la Parole de Dieu que j’ai oubliée de prendre avec moi. Je suis me suis dit que c’était aussi très important et je suis retournée à la maison pour la rechercher. Depuis lors il est très rare que je l’oublie. Certains diront qu’on n’a pas toujours besoin de la Parole, mais lorsqu’elle est sur notre cœur elle est avec nous. Et on peut la lire dans beaucoup d’occasions :dans les aéroports ou dans les bus, par exemple

Ce soir nous demanderons à l’Esprit une onction pour que vous deveniez amoureux de la Parole de Dieu, qu’elle soit vivante en vous, qu’elle nous rende plus aimant, plus charitable, qu’elle nous donne les réponses dont vous avez besoin.

Mais attention à la manière de l’utiliser. Il ne faut pas la sortir de son contexte, ni pour condamner les autres, ni pour leur faire passer des messages à une personne bien précise, comme cela arrive parfois dans groupe de prières.

La Parole doit être dite avec autorité. Nous devons l’accueillir et attendre que l’œuvre de guérison se fasse. Il est inutile d’en demander une deuxième

La Parole est libératrice. Demandons la grâce de devenir amoureux de la Parole, de l’accueillir dans toute sa vérité et de la porter à tous ceux qui veulent l’entendre. Et s’ils ne veulent pas l’entendre, soyons témoins de la joie qu’elle nous procure. Si le Seigneur t’appelle ils te donnera les outils dont tu auras besoin, et le premier outil, c’est sa Parole de vie. Amen !

A la fin de la soirée, les participants sont invités à prier deux à deux, à demander l’un pour l’autre la grâce d’accueillir le Verbe. Chacun donne à l’autre une Parole.

Ensuite, deux jeunes enfants – Élisabeth et Christ (c’est son nom !) –sont invités à ouvrir une Bible et à lire une Parole pour l’assemblée après que l’on ait prié pour eux.

Christ a évoqué la multiplication des pains : « Donnez-leur vous-même à manger » (Matthieu,14,16). Élisabeth quant à elle a repris un texte des actes des apôtres « tous ceux que Dieu avait préparé à devenir croyants crurent et la Parole du Seigneur se répandit dans toute la région. » (Actes 13, 48-49).

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1 Pendant que quelques un de ses membres accompagnaient les jeunes en évangélisation à la place Flagey.

2 Nb 21,4-9